"Corporate governance deals with the ways in which suppliers of finance to corporations assure themselves of getting a return on their investment".La définition que je vous propose d'adopter est sensiblement identique, mais elle précise les attentes (les obligations ) des investisseurs (des managers) :
La gouvernance financière est l'ensemble des procédures et mécanismes qui encadrent les décisions de création de valeur, de gestion des risques et de stratégie financière de la firme afin de maximiser la valeur actionnariale. Le sujet est donc très financier.A la suite des scandales qui ont mis en lumière les dysfonctionnements des conseils d’administration et sous la pression des régulateurs et du marché financier, les entreprises ont été contraintes de réviser profondément leurs systèmes de direction et de contrôle. Cette révolution a donné naissance à une véritable réinterprétation de la théorie financière moderne. La compréhension de la gouvernance et de ses enjeux devient incontournable dans l’analyse financière ou stratégique d’une entreprise.
Révélateur de cette tendance, Jean Tirole consacre le premier chapitre de son dernier ouvrage "The theory of corporate finance" à la "Corporate Governance". Il s'agit là d'un texte remarquable qui pourra vous servir de référence tout au long du séminaire. Jean Tirole est peu connu du grand public, mais il est considéré comme l'un des économistes français susceptible un jour d'être un prix Nobel. Il a reçu en septembre 2007 la médaille d’or du CNRS qui est la plus haute distinction scientifique française.
Autre papier significatif, mais qui nécessite une culture financière pour comprendre certaines allusions de l'auteur : "Corporate Governance and the reinvention of finance". Ecrit par Stuart Greenbaum, cette présentation faite à l'occasion d'une réunion du Financial Intermediation Research Society en Chine est très intéressante car elle montre comment le débat sur la gouvernance des entreprise s'est emparé de la recherche financière et à conduit à une réinterprétation de la finance moderne.
Enfin, la crise financière que nous venons de connaître (on notera l'utilisation du passé : je suis peut être un peu optimiste !) a mis en lumière les dysfonctionnements des systèmes de gouvernance, notamment ceux des banques. Les accusations sont très directes : la mauvaise gouvernance est un des facteurs explicatifs de la crise. On se reportera aux différentes études qui ont été faites sur le sujet (voir par exemple le rapport de l'OCDE "Corporate governance and the financial crisis : key findings and main messages" de juin 2009) .
Le cours se propose donc de fournir les outils théoriques et pratiques qui permettront aux étudiants de mieux comprendre ce système et ses interactions avec les décisions de l’entreprise. L’approche sera résolument :
1. Pluridisciplinaire, car la matière se situe à l’intersection du droit, de la finance, des sciences comportementales et organisationnelles ; la dimension financière sera néanmoins privilégiée ;
2. Internationale, en donnant des points de comparaison avec les systèmes américains, anglo-saxons et allemands ;
3. Pratique, en faisant largement appel aux témoignages et à l’expérience des différents acteurs de la gouvernance.
1. Pluridisciplinaire, car la matière se situe à l’intersection du droit, de la finance, des sciences comportementales et organisationnelles ; la dimension financière sera néanmoins privilégiée ;
2. Internationale, en donnant des points de comparaison avec les systèmes américains, anglo-saxons et allemands ;
3. Pratique, en faisant largement appel aux témoignages et à l’expérience des différents acteurs de la gouvernance.
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